Traversée Canaries- Cap Vert
Jour 1
5 heures du mat, réveil pour accompagner Mickaël à l’aéroport ! Puis nous rendons la voiture et revenons sur Las Palmas en bus.
10 h nous quittons le port de Las Palmas. Le temps est couvert, pas gai. Le vent prévu est de 20 à 25 nœuds. Rapidement il atteindra cette force, avec la houle qui correspond !
½ heure avant nous sont partis un voilier et un catamaran, dans la même direction que nous, ca nous fera des copains de jeu.
Oui mais … 1 heure après on les a déjà rattrapés et dépassés. Dommage !
Quelques grains monteront le vent à 30-35 nœuds, mais il reviendra ensuite dans la plage prévue, du moins les 2 ou 3 premières heures. Ensuite, il sera vite en permanence à 35 nœuds puis 40 ++, et bien sur avec la mer qui va avec : 4 mètres de houle déferlante.
Avec cela, pas question de laisser le pilote ! donc les premières 24 h seront pénibles pour tous les 2.
Jour 2
Même peine, même punition : seul le vent baisse un peu, 30 N ! De plus, la fatigue se faisant sentir, nous ne sommes pas bien, ni l’un ni l’autre !!! Galère, galère que cette traversée vers le Cap Vert. Il se fait mériter.
Jour 3
La houle est toujours là, mais le vent a bien baissé : 20 N, mais toujours du vent arrière, avec la houle du vent d’hier. C’est pénible, et on est vaseux, sans envie. Du coup j’ai perdu mon équipière pour rallier la Guadeloupe : Impossible qu’elle survive à 16 jours dans ces conditions !
Jour 4
Le vent baisse : une petite quinzaine de nœuds, toujours vent arrière, du coup on avance pas vite, toujours roulé par la mer ! A la tombée de la nuit, une lueur d’espoir revient : une petite dorade coryphène nous fait le plaisir de s’inviter à bord grace au rapalas ! elle nous fera 2 bons repas.

Jour 5
Le beau temps est là, et avec lui le moral remonte. Moins de roulis, soleil, chaleur, mais à peine quelques malheureux nœuds de vent, du coup c’est Mr Perkins qui travaille. Chouette j’ai regagné une équipière !

Dans la nuit : un ziiiiiiiiiiiiiiiip me réveille, je remonte la canne. Un encornet d’environ 2 kg améliorera notre repas quotidien. A la vue de ce monstre, je voulais le renvoyer à l’expéditeur, mais ma blonde préférée a insisté pour le garder ! Merci Mr Atlantique et Mme RCC pour ces repas frais !

Jour 6
Grand soleil, mais toujours pas de vent. Sieste sur la plage avant, alors que comme chaque jour de nombreux dauphins viennent jouer avec le bateau, et d’innombrables poissons volant nous étonnent toujours par leur vivacité.
Enfin les iles apparaissent ! Il faudrait arriver avant la nuit car elle est d’encre, et en moins d’1/4 d’heure on passe du jour à la nuit. Raté de quelques minutes. Ce n’est pas grave, nous rejoignons le mouillage avec l’aide de la torche.





Bienvenue au Cabo Verde !!!
Toutes les nuits seront agrémentées d’une belle lune qui nous permet de voir presque comme en plein jour ! C’est bien agréable. Seuls les 2 dernières nuits auront une lune qui tardera à se lever et qui sera voilée.
Petite péripétie habituelle : Au moment d’éteindre le moteur, impossible. Le bouton connectant la bobine de l’étouffeur est tellement oxydé que le cable électrique corrodé est cassé. Pas grave, j’ouvre le capot du moteur et actionne cette bobine à la main. Cela me coûtera ensuite une petite heure de travail pour enlever ce p….n de bouton, et le remplacer ainsi que le cable.
Petite péripétie 2 : à quelques heures d’intervalle, ce sont 2 manilles qui se font la malle. D’abord une manille concernant le hale-bas, puis ce sera au tour d’une manille du palan d’écoute de Grand voile. Rien de méchant, juste remplacer et bien serrer !!!
Petite péripétie 3 : une forte odeur de brulé se ressent. Recherche urgente de la cause, sans en trouver l’origine ! cette odeur disparaitra rapidement d’elle-même. Du coup petit stress sous le crane, et de nombreuses hypothèses sont envisagées, mais aucune ne me satisfait pleinement. T’inquiète ! jusque là tout va bien !!!
Péripétie du Cap Vert : au moment de mettre l’ancre, impossible d’enlever la marche avant. Seule possibilité éteindre le moteur et laisser le bateau s’arrêter grâce à l’ancre. Oui, mais on est dans un petit chenal grand comme un mouchoir ! heureusement il n’y a pas de vent !!! Diner, et coucher. Nuit presque blanche à cogiter ce qui a bien pu arriver, et comment réparer !!! au matin, je remonte la chaine (diamètre 12) et l’ancre de 30 kg à la main. Le peu de souffle nous déhale vers l’arrière, et une fois arrivés dans une zone un peu plus large nous permettant de tourner, je démarre le moteur qui est bien sur en marche avant, pour aller nous mettre dans un endroit plus autorisé et plus spacieux.